Entre les jeux d’argent et l’État, il semble exister une relation inéluctable que ni le cœur, ni la raison ne peuvent expliquer. Si l’administration publique a pour rôle essentiel de réguler les jeux et d’éviter des éventuelles retombées socio-économiques plutôt fâcheuses, celle-ci n’en tire pas moins d’intérêts. Où vont donc les gains et de quelle manière l’État pourrait-il profiter des jeux ?
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Un secteur qui a le vent en poupe
Le segment des jeux d’argent est en forte croissance. Véritable fer de lance de ce secteur, les casinos en ligne contribuent de manière notable à cet essor. Rien qu’en France, plus de 2 milliards d’euros ont été générés en termes de produit brut des jeux (PBJ) en 2012 par le biais de 190 casinos.
Quant à la Française des jeux, à elle seule, elle arrive à réaliser un chiffre d’affaires de 11,4 milliards d’euros l’année dernière. Dans son ensemble, les jeux d’argent et de hasard affichent un chiffre d’affaires de plus de 30 milliards d’euros en un an, un montant qui est loin de chuter si l’on suit de près l’évolution du marché.
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Quelle part pour l’État ?
Les entreprises spécialisées dans les jeux d’argent et les casinos constituent une source de revenus fiscaux non négligeables pour l’État. Les prélèvements reçus sur le produit des jeux représentent, en effet, quelques milliards d’euros par an qui rentrent dans la caisse publique.
L’impôt ne doit cependant pas être un frein pour ceux qui désirent visiter des casinos en ligne ou jouer, car les gains obtenus grâce aux jeux d’argent ne sont pas toujours taxés ni soumis à un impôt.
Toutefois, si l’heureux gagnant touche une somme importante, cette situation risque de basculer sa vie et dans la foulée, son régime fiscal. Pour un patrimoine qui dépasse 1,3 million d’euros, par exemple, celui-ci va automatiquement être assujetti à l’impôt sur la fortune (ISF) s’il se trouve dans l’Hexagone.
Pour ceux qui ont l’âme d’un bon investisseur et qui désirent placer leur gain dans un produit d’épargne, les intérêts peuvent être imposables. Il en est de même pour les plus-values d’un placement en Bourse ou des intérêts d’un contrat d’assurance-vie.
Les jeux d’argent se révèlent ainsi être un champ fiscal fertile pour l’État. Celui-ci demeure, néanmoins, un acteur clé dans la mise en place de dispositifs destinés à réduire toute forme d’addiction. Il lui revient de mesurer les impacts sociaux et économiques des jeux et de prendre les mesures nécessaires pour les améliorer, car il est clair qu’il s’agit d’un segment très porteur en termes de recettes fiscales.