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Une PME Auvergnate va fournir du matériel de soudage à Ariane 6

Il s’agit d’un contrat de 30 millions d’euros, un montant record pour la fourniture de matériel de soudage pour Ariane 6. Il a été passé entre Airbus, Safran Lauchers et la PME RJ Industries. Il porte sur la fourniture d’un système d’assemblage industriel des réservoirs des lanceurs de la fameuse fusée. La PME concernée est spécialisée dans l’usinage de pièces de grandes dimensions et le contrat a été obtenu après plus d’un an de négociations. Son rôle va alors consister à fournir un système industriel d’assemblage et de soudage des réservoirs d’Ariane. Il s’agit d’un système qui privilégie l’automatisation et la technologie de soudage à travers la friction et le malaxage. La livraison du matériel de soudage est pour le mois de février 2018.

Expérience et investissement

RJ industries est une PME qui est largement impliquée dans le programme d’Ariane, et ceci depuis plusieurs années. D’ailleurs, elle a récemment investi 1,3 million d’euros, dont 150.000 en provenance de la région Auvergne-Rhône-Alpes et du fonds Féder. L’objectif, c’était de s’équiper d’une fraiseuse grande taille de 5 axes. Installé dans un hall de 1000 m², c’est une machine qui va permettre d’usiner en flux des pièces de type matériaux (acier, aluminium, titane, etc.) en grandes dimensions (3 m de largeur pour 10 m de longueur). Pour le poids, 40 tonnes sont envisagées.

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Situé près de Clermont-Ferrand, RJ industrie emploie plus de 170 personnes sur plusieurs sites différents. Suite à ce contrat, le chiffre d’affaires de la PME devrait bientôt dépasser les 25 millions d’euros, contre 14 millions d’euros en 2015.

Incertitudes pour le décollage d’Ariane 6

Prévu pour 2020, le décollage d’Ariane 6 connait quelques incertitudes qui ont tendance à faire douter les autorités. Bien que la livraison du matériel de soudage sera effective dans les délais, le souci se situe au niveau administratif. En effet, l’intégration de 8000 salariés dans la nouvelle usine ASL n’est pas encore effective. De plus, les négociations avec le ministère de l’Économie et des Finances sont au point mort. D’ailleurs, le patron d’Airbus avait tenu à dénoncer ce qu’il considère comme étant des tracasseries « politico administratives » et qui avaient tendance à ralentir le programme dans son ensemble. Il affirme surtout le fait que la situation était déplorable et que ceci favorisait la concurrence.

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Pour le moment, ces déboires ne menacent pas encore l’échéance de 2020, mais pourraient bien le faire si elles persistent.